
Les principales lésions dermatologique en homéopathie vétérinaire
La consultation s’articule autour de trois grands axes : L’anamnèse - L’examen clinique - L’interrogatoire homéopathique. Par Jacqueline PEKER, vétérinaire homéopathe.
L’anamnèse
Le recueil de l’anamnèse est plus particulièrement primordial en dermatologie, où l’expression symptomatique et lésionnelle est réduite, par opposition à la très grande diversité des étiologies.
La race
Il existe des prédispositions raciales bien établies :
- Atopie : chez les terriers (sulfurique), chez les boxers (carbonique), chez les labradors (carbonique)
- Maladie de Cushing : chez les caniches (fluorique), chez les teckels (fluorique), chez les boxers (carbo-fluorique)
Le sexe
Il n’est pas un facteur déterminant du diagnostic dermatologique, à l’exception de certaines dysendocrinies. Il convient de connaître le passé gynécologique des chiennes (régularité des chaleurs, des mise-bas, des traitements hormonaux, des avortements de convenance…) et éventuellement les particularités observées chez le mâle (attraction des autres mâles, gynécomastie, administration d’hormones, de calmants…).
L’âge d’apparition des symptômes
Le problème dermatologique peut être présent dès la naissance. Le jeune est plus sensible aux dermatoses parasitaires ou infectieuses. C’est entre 8 mois et 2 ans que se développent les affections allergiques de type atopie.
Les pathologies hormonales ou tumorales affectent de manière prévalente les animaux âgés.
Le mode de vie
Nous vous avons donné dans l’introduction le rôle joué par la constitution et les diathèses (la diathèse psorique appartient vraiment à la fin du 20e siècle et à ce début du 21e).
L’analyse du mode de vie de l’animal va permettre de cerner les risques, de voir se développer telle ou telle dermatose. Cette partie du questionnaire (notre interrogatoire !) est souvent longue, mais elle est essentielle, car elle fournit des clefs d’orientation diagnostiques déterminantes.
Elle se doit de préciser le lieu de résidence habituel de l’animal, ses déplacements éventuels, la possibilité ou pas d’accès au milieu extérieur, la présence d’autres animaux dans le milieu environnant, le mode d’alimentation, la présence d’une polyurie/polydipsie (qui évoque un diabète ou un syndrôme de Cushing), le mode d’entretien de l’animal (insecticides, shampoings, toilettage), et enfin la présence d’antécédents médicaux.
Sans cet interrogatoire, aucune prescription homéopathique n’est possible, et aucun remède de fond individualisé ne pourra se dégager.
L’évolution de la dermatose
Il convient de déterminer la date et les circonstances d’apparition de la dermatose, ce qui permet d’apprécier la durée d’évolution du problème, la nature et la localisation initiale des lésions, qui peuvent avoir été modifiées dans le temps, par les traitements mis en œuvre et la réponse thérapeutique subséquente.
Je vous signale que je ne démarre jamais un traitement dermatologique sans avoir drainé l’animal : draineur cutané homéopathique avec des remèdes homéopathiques en basse dilution ou draineur phytothérapique ou oligoéléments, tels que Cuivre-or-Argent ou Manganèse-Cuivre).
Si le motif de consultation est le prurit, un des points particulièrement importants à définir est celui de l’antériorité ou non des lésions. Il faut également rechercher l’incidence de la dermatose sur l’état général.
Enfin, la contagiosité de la dermatose aux congénères ou aux propriétaires limite généralement le champ d’investigations à la recherche à l’identification d’une dermatose parasitaire.
L’examen clinque
L’examen clinique est une étape essentielle du diagnostic dermatologique. Il dépend essentiellement de l’identification morphologique des lésions observées, et il est préférable de le faire sur des lésions récentes. Les lésions anciennes sont remaniées par le grattage, la macération, la surinfection, les traitements locaux.
Ces remaniements caractérisent des lésions secondaires qu’il faudra distinguer des lésions primitives.
Les lésions élémentaires primaires
L’érythème
C’est une rougeur congestive de la peau, diffuse ou localisée, qui s’efface à la pression. Il traduit une vasodilatation des vaisseaux superficiels. Chez le chien, on connaît surtout les érythèmes généralisés qui évoquent une éruption infectieuse, virale ou bactérienne, ou une réaction médicamenteuse. C’est la lésion majeure des dermites atopiques canines.
Les érythrodermies sont des érythèmes généralisés affectant la totalité du tégument et observées lors de toxidermies médicamenteuses. Parmi les érythèmes diffus, on peut trouver des lésions punctiformes, mal délimitées, rarement confluentes, des érythèmes scarlatiniformes caractérisés par de vastes nappes rouges vif sans espace de peau saine.