Homéopathie, mode d’emploi

Mis à jour le 16 juin 2021
homeopathie
Ou comment choisir et donner un traitement homéopathique.
La réussite dans le choix d'un traitement homéopathique adéquat réside en une observation pointue et rigoureuse des symptômes et des signes accompagnant le mal. Il faut prendre en compte :

Rappels

  • Le type de douleurs : brûlure, tiraillement, piqûre …
  • Le mode d’apparition du symptôme : brutal, progressif,
  • Les circonstances d’apparition. (Suite de coup de froid, d’exposition à l’humidité…)
  • Ce qui accompagne le symptôme : troubles digestifs, troubles du sommeil …
  • L’horaire des crises.
  • Les circonstances d’aggravation ou d’amélioration des symptômes : la chaleur, l’humidité, en plein air, à la pleine lune …..

Exemple : traitement d’une fièvre en homéopathie

  • ACONIT 15 CH : fièvre s’élevant brutalement, succédant à une exposition à un froid vif, peau sèche, anxiété, soif intense d’eau froide
  • BELLADONA 9 CH : fièvre élevée avec peau rouge, chaude et moite, succédant à une exposition au froid, à une insolation, ou après avoir eu les pieds ou cheveux mouillés
  • FERRUM PHOSPHORICUM 5 CH : fièvre modérément élevée, 38,5°C, yeux brillants, alternance de pâleur et rougeur ; ce tableau précède souvent une rhinopharyngite, une bronchite ou une otite.
  • BRYONIA 5 CH : fièvre avec frissons, soif intense, bouche très sèche, avec désir absolu de repos et d’immobilité
  • GELSEMIUM 9 CH : fièvre élevée avec pâleur et absence de soif, prostration, abattement, tremblements, sueurs, courbatures
  • MERCURIUS SOLUBILIS 5 CH. : fièvre avec sueurs visqueuses et malodorantes :

Posologie et conseils associés

  • Donner 3 granules toutes les demi-heures.
  • Il faudra toujours rechercher la cause de la fièvre.
  • Ces conseils ne s’appliquent qu’en cas de fièvre récente, et en l’absence de signes de gravité (fièvre supérieure à 40°C, troubles du comportement, déshydratation, chez une personne âgée, chez un nourrisson…)
  • Proposer de l’eau et pour l’enfant, préférer une solution de réhydratation.

La réussite dans le choix du traitement homéopathique adéquat : une observation pointue et rigoureuse des symptômes et des signes accompagnant la pathalogie

Comment choisir la dilution homéopathique

La dilution correspond au chiffre devant le CH, le DH ou le K

  • Pour les maladies aiguës, on utilise généralement les basses dilutions. Il s’agit effectivement de traiter un organe malade et non la personne dans sa globalité.
  • Pour les maladies chroniques, si la personne est affaiblie, on travaille de la même manière.
  • Sauf exceptions, l’usage des hautes dilutions est du domaine du médecin homéopathe, dans le cadre de la mise en œuvre de traitements de fond.

NUX VOMICA, ses indications en fonction de la dilution choisie

  • C’est le remède le plus prescrit en homéopathie.
  • en 4 ou 5 CH (basse dilution), pour les rhumes clairs, les éternuements du matin, les douleurs d’estomac, la digestion paresseuse, les hémorroïdes et la constipation. 3 granules trois fois par jour.
  • en 7 à 9 CH (moyenne dilution) pour les troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, l’hypersensibilité générale liée au stress. 3 granules matin et soir.
  • en 15 à 30 CH (haute dilution) traite l’irritabilité, le tempérament coléreux, les désirs de stimulants. Laisser cet usage au spécialiste.

ARNICA MONTANA ses indications en traumatologie en fonction de la dilution et de la fréquence des prises

  • En 5 CH pour les plaies et bosses peu alarmantes, trois granules toutes les demi-heures.
  • En 9 CH en cas de traumatisme plus important : fracture, entorse, chute avec atteintes multiples, trois prises par jour.
  • En 15 à 30 CH pour un gros traumatisme, comme un accident de voiture, avec répercussions psychiques. Une dose, puis trois granules en 9 CH, trois fois par jour.

À quelle fréquence prendre son traitement homéopathique ?

Homéopathie et affections aiguës,

  • il faut prendre les médicaments homéopathiques très souvent, toutes les heures au minimum.
  • Pour traiter un début de rhume avec secrétions irritantes (nez rouge), par exemple, on prendra ALLIUM CEPA 5 CH toutes les demi-heures.
  • Dès que les symptômes s’améliorent, espacer les prises, trois ou quatre par jour, puis arrêter progressivement.

Homéopathie et affections chroniques,

  • Les remèdes en basse dilution se prennent une à deux fois par jour,
  • Les remèdes de fond, en haute dilution, se prennent une fois par semaine, voire une fois par mois. Cette décision appartient au spécialiste.

Comment prendre les médicaments homéopathiques

  • Quelle que soit leur forme, granules, globules, comprimés, poudre, solution, il faut laisser fondre les médicaments homéopathiques sous la langue on parle alors de voie sublinguale; c’est la voie d’administration la plus simple, et la plus efficace
  • Pour que l’absorption soit optimale par voie sublinguale, il faut que la bouche soit vierge de toute trace d’aliment ou de boisson. L’idéal est prendre le remède 10 minutes avant un repas ou 1 heure après. Ce délai est aussi valable pour la cigarette, le café ou toute autre boisson à part l’eau.
  • Pour des raisons d’hygiène, il faut éviter de toucher les médicaments avec les doigts.
  • Il est possible de croquer les remèdes, mais évitez de les avaler ; ils doivent être absorbés sous la langue.
  • Chez le tout petit, on pourra donner les médicaments homéopathiques sous forme de poudre ou trituration. On pourra glisser directement le produit dans la bouche, sous la langue ou le faire fondre dans un peu d’eau minérale.
  • La maman qui allaite peut prendre elle-même les médicaments homéopathiques destinés à son enfant, ils seront actifs via le lait.

A quelle posologie doit on prendre son traitement homéopathique ?

L’homéopathie peut être prescrite à tous, nourrissons, enfants, femmes enceintes, …Les dilutions et dosages sont les mêmes, quel que soit le poids et l’âge. Les posologies standards c’est à dire la quantité par prise sont les suivantes :

  • Les granules : 3 à 5 par prise.
  • Les doses globules : 1 par prise.
  • Les globulis (non disponible en France) : une dizaine par prise.
  • Les comprimés : 1 ou 2 par prise.
  • Les gouttes : 15 à 20 par prise, pour l’enfant, une goutte par année d’âge et par prise.
  • La poudre orale : une mesurette par prise

Si l’on sélectionne différents remèdes, il est tout à fait possible de les prendre ensemble. On peut associer un traitement homéopathique à un traitement traditionnel, à de la phytothérapie ou à de l’oligothérapie ; dans ce cas, il suffit d’administrer l’homéopathie un quart d’heure avant, ou une heure après les autres médicaments.

Contre-indications des traitements homéopathiques

  • Il n’y en a pratiquement pas.
  • Les hautes dilutions, lorsqu’elles sont adaptées peuvent aggraver les symptômes en début de traitement. Il ne faut pas, sauf exceptions, les employer en automédication. Leur prescription est du ressort du spécialiste.

De quoi sont faits les médicaments homéopathiques

  • De végétaux.
  • De substances animales.
  • De substances minérales.
  • De substances d’origine humaine, les nosodes;
  • De substances de synthèse : des médicaments ou vaccins, par exemple, retraités de façon homéopathique.

Les premiers homéopathes ne diluaient pas les médicaments. Ils ont cherché la dose la plus faible à appliquer au malade puisque la devise de l’homéopathie est « PRIMUM NON NOCERE » (en premier ne pas nuire) . C’est ainsi qu’on en est venu à diluer les substances médicinales tout en constatant que l’effet bénéfique restait le même et en était souvent renforcé dans l’un ou l’autre domaine. La dilution est devenue de règle en homéopathie, associée à la dynamisation qui consiste en mouvement appliquées à la substance en cours de dilution et à chaque étape de dilution. Cette dernière dynamisation est très importante pour permettre à la substance de donner toute sa puissance médicamenteuse.

Les limites de l’automédication

  • L’homéopathie agit très rapidement dans les maladies aiguës. En l’absence d’amélioration, consultez sans attendre. Ne poursuivez pas un traitement s’il ne vous apporte aucune amélioration ; cela peut s’avérer dangereux.
  • N’interrompez pas un traitement allopathique (médecine traditionnelle) pour le remplacer par un traitement homéopathique et réciproquement ; ces deux médecines sont tout à fait compatibles et complémentaires.

Homéopathie et maladies graves

  • L’homéopathie peut tout à fait être employée dans les maladies graves : cancers, infections , hépatites…en complément de l’allopathie.
  • L’homéopathie ne peut pas traiter à elle seule ces pathologies. Quoi que vous lisiez, quoique l’on vous propose, n’interrompez pas votre traitement allopathique.
  • Par contre, il peut être très bénéfique d’utiliser les deux méthodes. Le traitement homéopathique a l’avantage de sa totale innocuité. En drainant l’organisme, il améliore le pronostic des maladies graves. Il permet une meilleure tolérance aux traitements classiques, et potentialise leurs effets. Une consultation chez un médecin homéopathe est indispensable.
  • Le raisonnement est le même pour les maladies chroniques telles le diabète ou l’hypertension.

Où se procurer les médicaments homéopathiques

  • Comme tous médicaments les médicaments homéopathiques font partis du monopole pharmaceutique. Ils sont donc vendus exclusivement en pharmacie.
  • Ils sont remboursés par la sécurité sociale s’ils sont prescrits par un médecin

Les mélanges ou complexes homéopathiques

  • La plupart des laboratoires homéopathiques proposent des mélanges tout faits, très pratiques si l’on a du mal à déterminer le remède unique adéquat.
  • On les trouve sous forme de granules, solutions buvables ou comprimés.
  • Le médecin peut également prescrire une préparation magistrale qui pourra être exécutée par le pharmacien.
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