Faire du stress un ami

Mis à jour le 22 juillet 2021
boram-kim-w-wgfm54r-k-unsplash
Ou comment gérer son stress et en faire un moteur
À l'ère de la performance physique, intellectuelle, sexuelle, sportive, il nous faut viser en tout l'excellence : être pro-actif dans une société qui incite à l'agir compulsif : toujours faire, ne jamais s'arrêter, penser à tout, être souple, sans cesse rebondir, se reconvertir, lutter pour rester en forme, avoir l'air toujours jeune, en d'autres termes, déployer des trésors d'ingéniosité et d'adaptabilité pour être efficace, et se dépasser sans cesse. Ne rien faire est aujourd'hui inavouable.

http://www.michelefreud.com http://www.mfeditions.com/

De telles exigences nous placent sous tension constante, aussi bien physique que psychologique. Lorsqu’on asservit corps et mental à ses propres ambitions, sans tenir compte de ses limites, le stress devient l’aiguillon du temps tyran. Ce que l’esprit se refuse à penser, il arrive que le corps l’exprime par des déséquilibres de plus en plus fréquents, mais nous continuons à vouloir nier cette réalité biologique tout comme ses signaux d’alarme qui finissent par se transformer en maux divers. Le corps douloureux apparaît en effet de plus en plus comme le prolongement d’un mal être intérieur qui prend sa source dans la psyché. Sans cesse, il nous faut négocier entre les exigences pulsionnelles du ça, la sévérité du surmoi, nos idéaux tyranniques et les contraintes de la réalité, ce qui fait de nous d’éternels tendus…

En effet, nous savons nous tendre, mais pas nous détendre.

Nous n’arrivons plus à nous endormir et connaissons des cycles d’insomnies, des maux de dos et troubles divers. « La santé, c’est la vie, c’est le silence des organes » nous dit René Le Riche , Nos organes à nous parlent, alors que faire de tout ce brouhaha ?

Alors, sommes-nous victimes ou responsables face au stress ?

Nous sommes pour une part victimes d’un système qui exige que nous poussions nos mécanismes d’adaptation au maximum. Mais, de toute évidence, nous sommes aussi responsables dans la mesure où nous devons apprendre à réagir, à faire les bons choix, à nous fixer des priorités pour éviter de nous laisser submerger. Il nous faut pour cela développer des qualités nécessaires à une certaine prise de conscience. La plus grande qualité se trouve dans la capacité de perception de soi. Au-delà de l’écoute du corps, de la fatigue physique, il importe de pouvoir également percevoir la fatigue émotionnelle, mais aussi la fatigue mentale qui se manifeste par des attitudes négatives vis-à-vis de son environnement de sa vie, de soi. C’est grâce à cette perception que nous saurons utiliser la bonne énergie du stress,

Les manifestations du stress peuvent en effet constituer une véritable opportunité pour tenter de renouer le dialogue avec soi, réévaluer nos attentes et redéfinir nos priorités

Quoi de plus légitime que de se préoccuper de ce qui se passe en soi et de réfléchir à la nature de nos conflits aussi bien psychiques que physiques ? Pour y parvenir, il nous faut comprendre d’où vient le stress : quels facteurs le provoquent et quels mécanismes l’engendrent. En nous appuyant sur cette compréhension, il devient possible de savoir ce que nous pouvons faire pour empêcher l’installation d’un stress chronique avec son cortège de maux physiques et psychiques. Le stress nous offre donc l’occasion de ce retour à soi, il exhorte au questionnement, à la réflexion afin de comprendre quel est le besoin du moment, celui que nous sommes peut-être en train de négliger. En cela il est un révélateur Le besoin de reconnaissance apparaît bien souvent comme le talon d’Achille de chaque être. C’est lui qui nous pousse à cette compétition permanente et nous incite au dépassement, au point de nier tous nos autres besoins fondamentaux. La plupart du temps en effet, nous sommes dans la confusion de nos besoins. Nous mangeons lorsque nous sommes stressés. Nous fumons lorsque nous sommes en colère, ou avalons une substance quelconque pour essayer de nous calmer.. etc

Tout d’abord qu’est ce que le stress ?

Dans le langage populaire être stressé c’est se sentir oppressé dans ses obligations d’actions. Le mot stress, en anglais signifie « affliction » avant de recouvrir les notions de « contrainte, surmenage, pression » Le stress a été défini en 1936 par un biologiste canadien Hans SELYE comme « la réponse de l’organisme à toute sollicitation tant interne qu’externe ». Il parle de syndrome général d’adaptation. En fait, le stress est avant tout une réponse de l’organisme qui réagit aux facteurs d’agressions physiologiques, psychologiques ou émotionnelles».

Le stress est la réaction face à tous ces efforts d’adaptation.

En effet, tout événement nouveau modifie notre réalité et nécessite que nous nous adaptions en permanence aussi bien physiquement que psychologiquement à notre environnement. La principale fonction du Moi sera de maintenir l’équilibre entre les deux systèmes : le physique et le psychique. C’est l’homéostasie : l’équilibre qui permet au MOI de gérer son stress. Lorsque menaces, frustrations et conflits augmentent, les fonctions de régulation du moi seront de plus en plus sollicitées et devront faire appel à des mécanismes de plus en plus complexes pouvant aller d’un état hyper émotionnel jusqu’à une désorganisation complète ou même une rupture du moi. Chaque individu aura une réaction qui lui est propre. Il réagira en fonction de sa personnalité, de sa propre structure, de son histoire, sa culture, son éducation et des événements vécus au cours de sa vie., ce qui explique certains disposent d’un moi faible d’autre d’un moi fort , en fonction de la charge des événements vécus. Nous réagissons non à la réalité du monde, mais à notre propre interprétation de la réalité. Certains seront génétiquement donc au départ mieux armés que d’autres. Les personnes les plus flexibles réagissent mieux que les rigides. Les combatifs, avec le souci de la performance sont plus sujets au stress et aux maladies psychosomatiques, comme nous le verrons ultérieurement.

Quelle différence entre le bon stress et le mauvais

Le bon stress

Il correspond à l’excitation de réaliser des projets plaisants, il nous dynamise, nous rend plus performant. Le bon stress, c’est celui qui dope nos capacités intellectuelles et stimule notre corps. Devoir par exemple finir un travail pour le lendemain est un stress stimulant, c’est ce même stress qui nous dope lors d’un examen, d’un entretien d’embauche où l’on donne le meilleur de soi-même.

  • Prenons l’exemple de Mylène Elle est journaliste et présente une chronique quotidienne à la radio, tous les jours à 15 h 12 Elle fait au dernier moment les corrections nécessaires afin que son texte soit fin prêt pour son heure d’antenne. Elle aime l’intensité de ce moment juste avant de prendre le micro Elle est dans une situation où tout autre elle pourrait souffrir de stress. Mais ce stress la stimule, elle aime son métier, faire des recherches, aller à la source de l’information. Hélène dans la même situation pourrait souffrir de stress. Mylène a le genre de vie qu’elle désire, sa vie est passionnante et elle sait mobiliser et canaliser son énergie au bon moment. Le stress c’est avant tout ce courant qui nous pousse à vivre, à nous réveiller. C’est lui qui nous pousse à réagir vite pour faire face aux besoins d’une situation. A dose acceptable, il est un dopant qui nous engage à l’action et déclenche nos réflexes de survie.. Sans stimulation, sans stress, c’est l’ennui, la déchéance.
  • Prenons l’exemple de Pierre, cadre supérieur dans une grande société vient de prendre sa retraite. Du statut d’actif, il tombe dans la passivité. Plus de reconnaissance sociale, il se sent inutile, n’a plus d’objectifs précis. Il souffre de symptômes divers L’absence de stress engourdit par trop de sécurité, générant une indifférenciation à l’environnement, aucun événement ne sort plus de la routine, le temps perd ses repères.

Le mauvais stress

Lui nous oblige à subir des conditions de vie et de travail contraignantes et dépourvues de plaisir. Un trop plein de stress peut altérer notre résistance et nous ronger.

  • Prenons l’exemple de Paul : Il occupe un poste important mais il est rongé par les conflits à l’intérieur de sa société. Il dort mal et rumine en permanence son insatisfaction S’il ne trouve pas de solution, il risque de développer une intolérance à toutes les situations, aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle Celles-ci sont susceptible de déboucher sur des lésions physiques Qui auront tendance à attaquer plus particulièrement le système digestif, cardiaque et cutané.. L’excès de stress se traduit par une diminution des performances et des difficultés de concentration.
  • Sur le plan psychologique, il s’exprime par une baisse de la motivation puis à une perte de confiance en soi générant quelquefois anxiété, voire même dépression.
  • Sur le plan physiologique, le cerveau donne l’ordre aux glandes surrénales de libérer des hormones, notamment de l’adrénaline. Quand problèmes et frustrations s’accumulent, l’organisme sécrète jusqu’à l’épuisement du cortisol. Ce même cortisol est responsable de nos maladies. A la longue, la sécrétion excessive d’hormones dérègle l’organisme générant des affections psychosomatiques. Il nous faut donc faire une juste adéquation entre l’excès de sécurité, l’engourdissement de notre vie émotionnelle et l’excès de stress qui en atrophiant les circuits de l’émotion et de la mémoire paralysent notre vie psychique

LES TROIS PHASES DU STRESS

1. LA PHASE D’ALARME : Elle se caractérise par différentes modifications sanguines et hormonales : hypotension : baisse de la température du corps, frilosité, perte de poids, etc. Si la réaction d’alarme se répète trop souvent, l’organisme ne peut plus recharger ses batteries et on entre dans la phase suivante. 2. LA PHASE DE RESISTANCE DE NATURE NERVEUSE : Les mécanismes d’adaptation sont poussés au maximum. Effets sur le plan physiologique :

  • accroissement de l’activité des glandes corticosurrénales, d’où hypertension
  • suractivité des glandes sympathiques : estomac ou gorge noués avec comme répercussions et symptômes : insomnie, contractures musculaires, migraine, troubles digestifs : tout l’appareil digestif est directement concerné par nos émotions. Ces émotions retentissent sur la motricité de l’intestin, de l’estomac, d’où : aérophagie, digestion difficile, constipation, diarrhée, colopathie, etc.. L’ulcère est une maladie typique du syndrome général d’adaptation. Il apparaît lorsqu’une situation de contrainte s’éternise.
  • les troubles sexuels : perte de la libido
  • les troubles cardio-vasculaires
  • l’hypertension artérielle
  • l’infarctus du myocarde
  • les troubles cutanés : la peau est le lieu privilégié de l’expression émotionnelle
  • les troubles de la mémoire

Tous ces désagréments génèrent anxiété, angoisse chronique débouchant sur des maladies psychosomatiques et fonctionnelles. Le stress favorise également l’arthrose et les rhumatismes. Rhumatisme vient du grec qui signifie « écoulement d’humeur ». Les arthroses rhumatismales sont dues à une dysharmonie de l’action des hormones nanti et pro inflammatoires celles qui sont sécrétées dans le stress chronique, c’est-à-dire dans la phase de résistance du syndrome général d’adaptation. Le lien entre stress et maladies auto-immunes n’est plus à démontrer. Pasteur disait à la fin de sa vie « le virus n’est rien par rapport à l’importance du terrain. » Il est certain que lorsque nous sommes en état de moindre résistance, nous sommes plus fragiles et plus enclins à attraper un virus. 3. LA PHASE D’EPUISEMENT Les mécanismes de défense sont dépassés. C’est le stade ultime du stress : toutes nos réserves auront été consommées

  • Résistance et tensions s’installent jusqu’à l’épuisement. Pour certains c’est la maladie organique, pour d’autres, la dépression.
  • A une dose importante le stress peut conduire à l’effondrement soudain et plus ou moins durable des capacités. C’est le « burn out », d’épuisement.

Parmi les traits qu’on retrouve assez souvent chez le candidat au burn-out, on constate d’abord une certaine anxiété qui se traduit

  • un esprit d’entreprise excessif, chez les compulsifs de l’action, les ambitieux excessifs, les, hyperactifs,
  • un désir de plaire à tout le monde,
  • un sens de l’autocritique trop poussée,
  • une mentalité de sauveur…
  • l’impression de ne jamais y arriver, de devoir s’y prendre autrement, bref d’être dans une impasse

Les victimes du burn-out sont dominés par les attentes excessives d’un surmoi trop exigeant et par un parent intérieur qui ne laisse pas de répit.

Leur volonté de maintenir une certaine image de soi, leur besoin de réussite sociale ou de pouvoir personnel, les incitent à entretenir des attitudes, des comportements qui déterminent une mauvaise réponse au stress. LA PHASE D’EPUISEMENT est encore appelée «burn out d’épuisement ». La caractéristique commune aux candidats victimes du burn-out est l’angoisse Elle se traduit par : l’impression de ne jamais y arriver, de devoir s’y prendre autrement, bref d’être dans une impasse

Se centrer sur l’écoute permet :

  • de réduire toutes les tensions psychiques et physiques
  • d’accueillir les différents messages
  • d’identifier nos besoins réels et d’y répondre
  • de redéfinir nos limites, nos valeurs, nos priorités
  • et, le cas échéant de repenser nos choix

Entendre permet l’entente,

  • Avec soi
  • Avec les autres

Pour mieux gérer son stress, la connaissance de soi et la lucidité sont essentielles.

La lucidité éclaire nos actes et nos sentiments.

Cette technique salvatrice a d’ailleurs été préconisée dans le déjà très usité « Connais-toi toi- même C’est précisément cette connaissance de soi qui va nous permettre d’utiliser l’énergie du bon stress pour agir lorsqu’on est au mieux de sa forme. Elle vous nous permettre ainsi de reconnaître les signaux d’alarme annonciateurs d’un stress nocif. Pour mieux se connaître et pouvoir résister aux méfaits du stress, il nous faut aussi apprendre à plonger en nous même, faire silence afin d’écouter les différents messages, ceux du corps, mais aussi de notre mental. Mais le silence, nous le repoussons sans cesse, nous en avons une peur phobique au point de l’éviter. Ne dit-on pas d’ailleurs « s’enfermer dans la solitude » ? On pourrait bien sûr s’interroger sur l’origine de nos peurs qui génèrent cet activisme débordant et ce besoin de combler à tout prix, au point de se remplir de travail, de nourriture etc… Mode de fonctionnement pour pallier nos manques, le vide ? moyen de bâillonner l’angoisse. C’ est encore cette introspection qui nous permettra de répondre.

A vouloir combattre toute sortes de silence, on se prive de la belle solitude,

  • celle dans laquelle nous sommes délivrés de toute injonction de dire, paraître ou rendre des comptes,
  • celle qui nous offre une chance d’accomplissement en favorisant l’écoute, la réflexion, la rencontre avec soi-même, et apprendre à savoir être soi Nous consacrons beaucoup de temps et d’effort à améliorer notre confort, notre statut social, pourquoi accordons-nous si peu de temps à améliorer notre condition intérieure ?

Se centrer sur l’écoute permet :

  • de réduire toutes les tensions psychiques et physiques
  • d’accueillir les différents messages
  • d’identifier nos besoins réels et d’y répondre
  • de redéfinir nos limites, nos valeurs, nos priorités
  • et, le cas échéant de repenser nos choix

Entendre permet l’entente, Avec soi, Avec les autres

Alors comment s’y prendre ?

Pour éviter de se laisser submerger par nos peurs, nous pourrions peut-être commencer doucement, en nous octroyant quelques minutes de calme afin d’offrir à notre corps et à notre mental un moment salvateur. Pour éviter de se laisser habiter par un déferlement de pensées parasites, habituons-nous par exemple dans la journée à être vigilant à un état intérieur, simplement percevoir la présence attentive de son souffle, avec la sensation agréable de bénéficier d’un peu de temps pour être avec soi, attentif aux mouvements que l’on effectue comme le pas que l’on pose dans le sol, ou savourer un met en mangeant dans la pleine conscience ce que ce qu’on déguste. Attentif à soi, mais aussi à son environnement : regarder autour de soi, le ciel, les étoiles, le soleil, la couleur et pureté d’une fleur, écouter le tic tac d’une pendule, entendre le son des oiseaux, communiquer avec la nature, être présent à la musique, à ses vibrations, autant de techniques simples à la portée de chacun.

Nous avons appris que nous avions deux cerveaux.

Le premier, le cerveau limbique, c’est lui qui fait exprimer les émotions élémentaires comme la peur ou le plaisir. Le second,le cerveau cognitif, lui, est rationnel, « Nos deux cerveaux cohabitent mais sous l’effet du stress, il arrive qu’ils se court-circuitent à notre détriment. »

Des études récentes évoquent un nouveau cerveau, celui tapi au fond de notre ventre, le cerveau entérique.

Le bon sens nous fait parfois réagir « avec nos tripes ». Comme si ces tripes contenaient une sorte de radar doté d’un sixième sens qui nous guide dans des situations complexes, dangereuses ou simplement très émotionnelles. Comme si le ventre était, plus que le cœur, le siège des émotions de l’homme. On constate en effet que certaines maladies du système digestif sont étroitement liées à l’état psychique du patient. C’est le cas par exemple du colon irritable, une affection qui atteint environ 20 % de la population et qui provoque douleurs et dérèglements au niveau de la sphère abdominale. 40 % de ces malades souffrent souvent aussi d’angoisses et de dépression. Les techniques de détente, de relaxation et hindoïstes nous apprennent d’ailleurs depuis la nuit des temps que le ventre est le centre de la paix, que par sa régulation et son contrôle on arrivait à faire la paix avec toutes les parties de soi. Lorsque nous vivons une émotion, nous avons tendance à bloquer notre ventre : pour éviter de ressentir, mais en même temps, nous bloquons aussi toutes les fonctions vitales. Sous l’effet du stress la respiration devient plus rapide, haute thoracique. Bien respirer permet de réguler toutes les fonctions de l’organisme, mais aussi de libérer un émotionnel bloqué Lorsque nous retenons l’expression d’une pensée, d’un sentiment, d’un affect, nous contenons notre souffle. La respiration en profondeur permet de trouver la maîtrise et le calme nécessaire pour identifier nos émotions, elle dissipe les tensions physiques pour donner plus de liberté à l’expression de nos sentiments.

Dans ce contexte, citons la sophrologie,

Méthode de relaxation, de détente, mais aussi d’écoute de soi, sur le plan physique mais aussi émotionnel et psychique Par la pratique de techniques respiratoires et de relaxation et surtout de concentration, le patient va ressentir et vivre de plus en plus finement ce qui se passe dans son corps et son émotionnel, tout en apaisant son mental, mental qui en « sur-stress » est toujours en ébullition. Par le caractère à la fois découvrant et recouvrant de ces techniques, la sophrologie propose des outils permettant en effet d’évacuer le stress tout en nous aidant à en comprendre ses racines corporelles et émotionnelles profondes. En nous mettant ainsi à l’écoute de nous-mêmes, et en comprenant ce que signifie ce stress que nous vivons, nous progressons également dans l’écoute de l’Autre. S. Freud dans le principe de plaisir et principe de réalité nous a appris depuis la petite enfance à nous fermer aux impressions désagréables et à décharger nos tensions dans la réalisation d’activités plaisantes Nous pourrions ici donner plein de recettes plaisirs. A nous de découvrir celle qui correspond au besoin du moment

  • Apprenons par exemple à travers nos 5 sens à découvrir de nouvelles sources de plaisirs, En se connectant à nos sens, nous en découvrirons encore d’autres, comme la créativité, l’imaginaire etc. cela nous permet d’être vraiment en contact avec notre corps, avec nos émotions, avec la terre, la nature, bref avec la vie dans tous ses sens ! .
  • Notre esprit trop sollicité a besoin de se recharger à travers des sources e plaisir simple. Nous émettons plus de 50 000 pensées par jour ! aussi avons-nous un besoin réel de ce retour sur soi.

Acceptons le fait que c’est dans les activités les plus simples que réside une part de notre épanouissement,

Ce que prônent les bouddhistes, ce qui, pour nous occidentaux, semble difficile à réaliser. Apprenons par exemple à faire un grand ménage périodique de nos responsabilités, nos centres d’intérêts, voire de nos relations peut-être ? nous poser les bonnes questions : quels sont mes vrais désirs ? qu’est ce que je veux vraiment ? Avec le temps, on est forcément amené à élaguer dans sa vie. Ainsi libérés de l’aveuglement du mental et des émotions conflictuelles, nous pourrons goûter à cet état de plénitude durable qui se manifeste lorsqu’on s’est libéré des contraintes et savourer la solide nourriture de la vie Si l’on connaît ses propres limites, si les contraintes ne sont pas exacerbées, alors elles peuvent constituer un stress positif.

  • On donne le meilleur de soi-même
  • On avance dans une direction clairement identifiée par étapes bien positionnées
  • On est satisfait de ses réalisations (estime de soi)

Dès lorsque l’on a trouvé la paix en soi, il devient beaucoup plus aisé de mener une vie affective et professionnelle épanouissante et réintégrer le principe de plaisir. On est libéré de ses peurs, on acquiert une liberté intérieure et l’on fait confiance à la Vie, car notre liberté intérieure ne connaît d’autres limites que celles que nous nous imposons. Mais comme dit Mathieu Ricard dans son ouvrage sur le bonheur, c’est un long chemin . « La paix est un trésor de l’esprit qui ne s’acquiert pas sans effort. On ne naît pas sage, on le devient ! » Je terminerai par la citation de Khalil Gilbran dans le Prophète.

« votre corps est la harpe de votre âme, Il ne tient qu’à vous d’en tirer une douce musique ou des sons confus .. »

A l’ère de la performance physique, intellectuelle, sexuelle, sportive, il nous faut viser en tout l’excellence : être proactif dans une société qui incite

Homéopathie et médecines complémentaires à la une